Justine BONNO
Je suis autrice et script doctor depuis 2019. Dans les histoires que j'écris comme dans la vie je fais des grands écarts entre la culture populaire, la culture savante et la mystique. Je mets tout ça dans un bouillon voire quelles récits improbables pourraient faire monter une bonne sauce. Exemple, si Cindy Lauper allait dîner avec l'Ankou, ça donnerait quoi ?
J'anime aussi des ateliers et des formations pour les pros. On travaille beaucoup avec les contraintes créatives et les fondamentaux de la narration. Je suis plutôt de l'école de la narration, l'expérimental déstructuré progressif sans sujet ça m'embrouille. Mais pourquoi pas si la sensation est là.
J'ai grandi à Rennes fin des années 80, début 90. Toute ma famille vient du Morbihan, entre les terres gallèses de Malestroit et l'île d'Arz. Grand écart entre une lignée ultra rurale de rebouteuses aux yeux rieurs passionnées par la vierge Marie et une lignée de marins et de femmes insulaires plutôt vener. Moi j'ai grandi hors sol, sur le bitume entre la rue de la soif et le planétarium. Je crois alors fermement que la vie c'est en ville sinon c'est la mort.
Je fais mes classes dans les écoles bilingues et quitte la langue bretonne comme on termine une histoire d'amour à 15 ans pour me mettre avec l'espagnol. Je suis un parcours académique en Lettres et langues. J'accède au réalisme magique de Garcia Marquez, à l'antipoésie de Nicanor Parra, à la philosophie de Paul B Preciado, à la structure de Michel Foucault, aux civilisations précolombiennes, aux cosmovisions des peuples racines d'Amazonie, au cinéma féministe du Cono Sur.
Le rêve qui me paraît longtemps inatteignable c'est d'être scénariste. Je passe alors par l’École supérieure d'Audiovisuel de Toulouse. Mais je bloque. Les cours ne sont pas assez structurés. Je reprends la thèse en littérature sur le porno queer argentin. En 2013 on me refuse les financements doctoraux, je ne vois pas pourquoi. Le sujet apparemment. Je deviens vendeuse dans le nautisme en Corse, dans le thé de luxe à Rennes et dans le pinard bio partout en BZH. C'est bien de voir autre chose qu'une salle de classe. Entre temps je tombe amoureuse de Douarnenez et de ses gens qui me redonnent le goût d'écrire et me soutiennent dans la réalisation de mon vieux rêve.
Et bim, je me passe ma vie avec les arbres et j'atterris dans le B18 :)
Justine en 3 fictions / 3 documentaires / 3 musiques de film
- 3 fictions qui m'ont marquée
- Joven y Alocada de Marialy Rivas. L'histoire vraie d'une jeune chilienne issue d'une famille évangéliste pentecôtiste pas marrante. Elle crée son blog en secret à l'adolescence et raconte sa sexualité débordante et ses techniques de résistance quotidienne.
- L’étreinte du serpent, de Ciro Guerra pour l’expérimentation narrative, le message et la beauté des personnages. Un noir et blanc qui claque.
- Head on, de Fatih Akin. Parce que c'est un chef d’œuvre et une histoire d'amour intense. (Et De l'autre côté aussi)
- 3 documentaires qui m'ont marquée
- Too much pussy, d’Émilie Jouvet. Un des films découvert à DZ, j'ai déménagé direct.
- El grill de César, de Dario Aguirre. Crash test film de famille super touchant, super réussi.
- Ghost song, de Nicolas Peduzzi, découverte 🖤 de Mellionnec.
- Et les musiques de films
A part toute la bande son de Dirty Dancing, je ne vois pas. Si, peut-être la bande son intégrale de Crossing the bridge – the sound of Istanbul de Fatih Akin.
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